Corrosion sous contrainte : quelles répercussions pour les centrales en France ?

Introduction
Détectée en août 2021 lors de la deuxième visite décennale de l’unité 1 de la centrale de Civaux (Vienne), la corrosion sous contrainte (CSC) de tuyauteries du système d’injection de sécurité affecte de nombreux réacteurs.

Détectée en août 2021 lors de la deuxième visite décennale de l’unité 1 de la centrale de Civaux (Vienne), la corrosion sous contrainte (CSC) de tuyauteries du système d’injection de sécurité affecte de nombreux réacteurs. Sont concernés tous les 1 450 MWe – Civaux et Chooz (Ardennes) – et certains 1 300 MWe – Cattenom (Moselle) et Penly (Seine-Maritime) notamment. Les quatre réacteurs de 1 450 MWe sont à l’arrêt. Les contrôles se poursuivent sur l’ensemble du parc. Les chantiers de réparation – remplacement des tuyaux concernés – sont planifiés, en cours, ou terminés selon les réacteurs.  

Réagir vite en cas de fuite  

Afin de limiter le risque pour les installations en fonctionnement, des mesures compensatoires proposées par EDF, et complétées à la suite de l’expertise de l’IRSN1, sont appliquées. Elles visent à réagir rapidement en cas de fuite. D’après des études thermohydrauliques faites par l’industriel et l’IRSN2 concernant les 1 300 MWe, la rupture simultanée de deux lignes d’injection de sécurité n’empêcherait pas de refroidir le cœur. Les études mécaniques d’EDF sur le risque de rupture brutale des tuyauteries sont expertisées par l’Institut3.Elles contribueraient à justifier temporairement le fonctionnement de réacteurs affectés par des fissures de CSC de profondeur limitée. La recherche des causes de ce phénomène inattendu se poursuit. En plus d’une dureté importante de l’acier dans la zone d’amorçage des fissures due au soudage, l’industriel met en avant des chargements mécaniques plus intenses que prévu sur ces tuyauteries (voir ci-dessous). Les experts poursuivent de leur côté la piste d’effets de la concentration d’oxygène dans le fluide. 

 1. Avis de l’IRSN du 6 juillet 2022 ; 2. du 21 juillet 2022 ; 3. du 28 juin 2022 

Infographie corrosion sous contrainte

Parent
Thème

Zones radio-contaminées : quels effets à long terme sur la biodiversité ?

Introduction
Quel est l’état de la faune des territoires radio-contaminés de la préfecture nippone de Fukushima ? Grâce à une mission mise en œuvre en 2022, la rainette, une grenouille arboricole, livre des éléments de réponse. La mission est menée par l’IRSN
Zones radio-contaminées : quels effets à long terme sur la biodiversité ?
La nuit, les rainettes mâles chantent pour attirer les femelles. Clément Car, doctorant à l’IRSN, tend l’oreille pour les capturer. - © Jean-Marc Bonzom/IRSN

Quel est l’état de la faune des territoires radio-contaminés de la préfecture nippone de Fukushima ? Grâce à une mission mise en œuvre en 2022, la rainette, une grenouille arboricole, livre des éléments de réponse. La mission est menée par l’IRSN – Laboratoire de recherche sur les effets des radionucléides sur les écosystèmes de Cadarache (Bouches-du-Rhône) – et les universités de Fukushima (Japon)1 et d’Aix-Marseille2. En 2013, une première étude sur les rainettes dans cette préfecture nippone met en évidence une augmentation des dommages de l’ADN mitochondrial et une altération de leur chant. Un travail3 sur la même grenouille trente ans après l’accident de Tchernobyl montre un fort taux de mutations et un faible nombre d’individus dans la zone d’exclusion. Leurs processus physiologiques majeurs liés au métabolisme énergétique apparaissent aussi altérés. L’étude en cours vérifie la présence de telles évolutions à Fukushima et examine l’état physiologique des rainettes onze ans après l’accident. Elle vise une meilleure évaluation des risques écologiques.  

1. Institute of Environmental Radioactivity.  
2. Unité mixte Aix-Marseille Université/Inrae. 
3. Car C. et al. (juillet 2021) Evolutionary Applications, 203.  

Parent
Thème

Professionnels de santé : une cohorte de professionnels de santé révèle une exposition en baisse

Introduction
Comment évolue l’exposition des professionnels de santé aux rayonnements ionisants ?

Une caméra numérique remplace la scintigraphie myocardique classique abaisse les doses de rayonnements et les temps d’examen. Cet examen sert à visualiser la perfusion du muscle cardiaque - @Laurent Zylberman/Graphix-Images/Médiathèque IRSN 

Comment évolue l’exposition des professionnels de santé aux rayonnements ionisants ? Pour le savoir, l’étude « Experts » est réalisée par l’Institut auprès de 1 500 travailleurs1 sur la période 2009 à 2019. Elle montre que leur exposition externe diminue de 0,008 mSv par an2. Cette étude vise à mieux caractériser les groupes de travailleurs exposés aux rayonnements ionisants, l’exposition étant hétérogène selon l’activité menée, le service et le sexe. Ceux exerçant en médecine nucléaire sont les plus exposés, avec 0,3 par an en moyenne, une exposition stable sur la durée de l’étude. Du côté des moyens de radioprotection3, 79 % déclarent porter un dosimètre et 82 % utilisent un accessoire comme un tablier plombé, un paravent, etc.  

1. Étude réalisée dans neuf hôpitaux au sein des centres hospitaliers universitaires (CHU) de Paris, Bordeaux et Clermont-Ferrand. 2.  
2. La dose individuelle moyenne sur l’effectif exposé dans le domaine médical en 2021 était de 0,27mSv www.irsn.fr/Bilan-exposition-profesionnelles-2021  
3. Données recueillies via un questionnaire, auquel 25 % des professionnels ont répondu 

Parent
Thème

Systèmes de refroidissement passif : leur performance est à l’étude

Introduction
Les réacteurs de nouvelle génération, tels que les petits réacteurs modulaires de faible puissance (SMR), recourent en situation accidentelle à des systèmes de sûreté passifs.
Écorché du principe du réacteur SMR étudié par le consortium français Nuward. Il réunit deux réacteurs de 170 MWe à eau pressurisée. Il est attendu pour 2035. - © TechnicAtome

Les réacteurs de nouvelle génération, tels que les petits réacteurs modulaires de faible puissance (SMR1), recourent en situation accidentelle à des systèmes de sûreté passifs. Ceux-ci – échangeur de chaleur immergé, circulation d’eau par thermosiphon dans des conduites... – évacuent la puissance résiduelle et emmènent le réacteur dans un état sûr, où toutes les fonctions de sûreté sont assurées. Ils fonctionnent sans apport d’énergie externe ni intervention humaine, grâce à des phénomènes naturels : force gravitationnelle, différence de pression... L’IRSN s’interroge sur la fiabilité de ces systèmes, notamment les éléments qui pourraient perturber leur fonctionnement et dégrader leur performance. Le projet Pastis2 prévoit le développement dans les Bouches-du-Rhône, à Cadarache, de deux installations expérimentales. But : étudier la circulation naturelle dans une tuyauterie d’un mélange eau-vapeur et le refroidissement d’une enceinte de confinement immergée. 

1. Small Modular Reactors.
2. Passive Systems Thermalhydraulic Investigations for Safety (Évaluations de la sûreté des systèmes passifs d’évacuation de puissance), projet financé dans le cadre de France 2030 par l’ANR, opérateur de l’État 

Parent
Thème

Quel est le bruit de fond des radionucléides artificiels ?

Introduction
Quelles sont aujourd’hui les concentrations dans l’environnement des radionucléides artificiels provenant des retombées de l’accident de Tchernobyl et des essais d’armes nucléaires entre 1950 et 1980 ? Quelle exposition de la population en résulte ? En avril 2022, l’Institut publie le rapport « Bruit de fond » qui répond à ces questions et permet de disposer d’un état radiologique de référence.
Prélèvements d'algues à Grandcamp-Maisy (Calvados) - © Jean-Baptiste Saunier/Médiathèque IRSN

Quelles sont aujourd’hui les concentrations dans l’environnement des radionucléides artificiels provenant des retombées de l’accident de Tchernobyl et des essais d’armes nucléaires entre 1950 et 1980 ? Quelle exposition de la population en résulte ? En avril 2022, l’Institut publie le rapport « Bruit de fond » qui répond à ces questions et permet de disposer d’un état radiologique de référence. Cet état pourrait en particulier être utile en cas d’accident nucléaire. La connaissance du bruit de fond aide à déterminer les quantités de radionucléides ajoutées  localement par les rejets des installations nucléaires. Ce document montre que le bruit de fond est très faible et diminue très lentement1. Il existe des zones2 où les concentrations de certains radionucléides sont plus élevées, en lien avec l’hétérogénéité des dépôts radioactifs initiaux. Sur ces espaces – qui regroupent près de 7 % de la population française –, la dose moyenne due au bruit de fond est estimée à 46 µSv/an, contre 9 µSv/an pour les personnes résidant ailleurs dans l’Hexagone. Pour mener cette étude, les scientifiques s’appuyent sur des milliers de résultats de mesures recueillis depuis les années 1960. Prélèvements d'algues à Grandcamp-Maisy (Calvados). © Jean-Baptiste Saunier/Médiathèque IRSN Afin de caractériser la situation actuelle, en complément de la surveillance annuelle, ils ont réalisé sept constats radiologiques régionaux. Menés en Val de Loire, vallée du Rhône, Méditerranée..., ces derniers sont basés sur des campagnes de prélèvements d’échantillons et de leurs analyses3.  

1. Les concentrations sont le plus souvent inférieures à 1 Bq/kg dans les denrées et de l’ordre du µBq/m3 dans l’air. 
2. Ces zones sont disséminées principalement dans l’est du pays: les Vosges, le Jura, la vallée du Rhône.
3. Pour le constat Normandie et Hauts-de-France par exemple, les scientifiques effectuent près de mille analyses.  

Pour en savoir plus 

Parent
Thème

Mammographie et tomosynthèse : nouvelles recommandations

Introduction
L’Institut recommande une nouvelle valeur de niveaux de référence diagnostiques (NRD) pour la mammographie.

Julie Sage et Célian Michel, physiciens médicaux à l’IRSN, et Dominique Monjoie (premier plan), manipulateur, discutent de la qualité des images acquises en 2D et en tomosynthèse, à partir d’un fantôme de sein. © Laurent Vaulont/Médiathèque IRSN 

L’Institut recommande une nouvelle valeur de niveaux de référence diagnostiques (NRD) pour la mammographie1. Il propose aussi pour la première fois une valeur de NRD en tomosynthèse2. Il préconise de remplacer les appareils de numérisation indirecte par des installations utilisant la numérisation directe qui délivrent une dose moindre. Ces différentes techniques d’imagerie du sein entraînent une exposition radiologique des patientes. Les NRD aident les praticiens à ajuster les doses délivrées lors des examens en trouvant le meilleur compromis entre la qualité des images et l’exposition. Pour établir ces recommandations, des experts spécialisés en radioprotection médicale à l’Institut réalisent une enquête en 2021. Elle porte notamment sur les doses délivrées durant plus de 8 000 examens dans soixante-cinq centres volontaires en France. 

1. Avant janvier 2021, les doses en mammographie numérique étaient évaluées de manière indirecte, à partir des mesures réalisées lors du contrôle qualité externe des appareils.  
2. Cette technique d’imagerie récente et performante expose davantage les patientes aux rayonnements ionisants. 

Pour en savoir plus

Parent
Thème

Femmes en Sciences : créer ou éveiller des vocations

Introduction
Spécialiste en radioprotection, écotoxicologie, physique... cinq scientifiques de l’IRSN témoignent en février 2022 lors du congrès « Femmes en Sciences » à la Cité des sciences à Paris. Leur mission : susciter des vocations auprès des jeunes, en particulier des filles.

Elsa, Caroline et Sonia (de gauche à droite) travaillent respectivement sur l’écotoxicologie, l’incendie et l’analyse de télédétection. Elles ont en commun l’amour des sciences. Et le partagent. - Magali Schiano Di Lombo

Spécialiste en radioprotection, écotoxicologie, physique... cinq scientifiques de l’IRSN témoignent en février 2022 lors du congrès « Femmes en Sciences » à la Cité des sciences à Paris. Leur mission : susciter des vocations auprès des jeunes, en particulier des filles. En effet, dans le monde il y a moins de 30 % de femmes parmi les scientifiques. Hayat Cherfi, chargée d’évaluation de la maîtrise des risques, regrette la persistance de stéréotypes : « On pense souvent que les femmes sont plus faites pour les métiers du “care”. L’éducation des filles va souvent dans ce sens. » Ce sexisme décourage les femmes à choisir une carrière scientifique. Pour Caroline, experte en maîtrise des risques d’incendies et d’explosions, le problème vient des préjugés. « J’aimerais que les femmes n’aient plus à se justifier de choisir certaines filières scientifiques, qu’elles puissent s’y sentir à leur place. » Surtout, il faudrait attendre d’elles autant que des autres, pas plus, considère-t-elle. Sonia Chuzel, physicienne, conclut : « Les femmes doivent prendre confiance en elles et ne pas se mettre de barrière. »

Pour en savoir plus 

Parent

Démantèlement Fessenheim : les expertises se succèdent

Introduction
L’année 2022 voit le lancement de l’expertise du dossier de démantèlement de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).
Vue extérieure de la centrale, en bordure du grand canal d'Alsace à Fessenheim (Haut-Rhin) - © Noak/Le bar Floréal/Médiathèque IRSN

L’année 2022 voit le lancement de l’expertise du dossier de démantèlement de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). L’exploitant doit préciser les principes de sûreté et de radioprotection retenus, par exemple pour gérer les déchets radioactifs ou démontrer l’absence d’impact environnemental et sanitaire.
Sont-ils adéquats ? Pour le savoir, jusqu’à mi-2023, sept services spécialisés de l’IRSN analysent le dossier d’EDF. Ils étudient, entre autres, les dispositions de radioprotection et de confinement des matières radioactives, les aspects organisationnels et humains, ou encore la gestion des déchets. Malgré la mise à l’arrêt en 2020 des deux réacteurs, l’IRSN reste donc mobilisé. Il s’est par exemple déjà positionné sur les opérations de retrait des équipements qui ne sont plus nécessaires du fait de l’évacuation du combustible.
Le démantèlement devrait débuter en 2025. Des opérations préalables – comme la décontamination du circuit primaire ou l’évacuation des différentes parties des anciens générateurs de vapeur entreposés sur site – sont programmées ou déjà réalisées. 

Parent

Cardiologie interventionnelle

Introduction
Quel est le risque de cancer radioinduit chez les enfants ayant bénéficié d’un acte de cardiologie interventionnelle ? L’analyse de la cohorte épidémiologique Coccinelle, initiée à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), par le Laboratoire d’épidémiologie des rayonnements ionisants (Lepid), permet de les évaluer pour la période 2000 à 2013. Elle porte sur 17 000 enfants. Après exclusion de ceux porteurs d’un facteur de prédisposition, une première analyse montre que l’incidence de cancer ne diffère pas de la population générale. Aucune association significative entre dose à la moelle osseuse et cancer hématopoïétique n’est observée.
Des praticiens réalisent l’embolisation d’une artère dans une salle de radiologie interventionnelle au Centre hospitalier universitaire de Nîmes (Gard). - © Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN

Quel est le risque de cancer radioinduit chez les enfants ayant bénéficié d’un acte de cardiologie interventionnelle ? L’analyse de la cohorte épidémiologique Coccinelle, initiée à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), par le Laboratoire d’épidémiologie des rayonnements ionisants (Lepid), permet de les évaluer pour la période 2000 à 2013. Elle porte sur 17 000 enfants. Après exclusion de ceux porteurs d’un facteur de prédisposition, une première analyse montre que l’incidence de cancer ne diffère pas de la population générale. Aucune association significative entre dose à la moelle osseuse et cancer hématopoïétique n’est observée. 

L’extension de la cohorte et son inclusion dans le projet européen Harmonic vont augmenter la puissance statistique de l’étude. Les anomalies cardiaques congénitales touchent environ 0,5 % des enfants à la naissance. La cardiologie interventionnelle est une méthode efficace et essentielle de leur diagnostic et traitement. Elle expose cependant le patient aux rayonnements ionisants.

Parent
Thème

Polynésie Française : des niveaux de radioactivité similaires aux années précédentes

Introduction
En Polynésie française, les niveaux de radioactivité mesurés dans les différents milieux – atmosphérique, terrestre et marin – sont dans la continuité de ceux des années antérieures, indique le bilan radiologique 2019-2020.
LC-TF_52_Polynésie_carte_haut.JPG
Neuf îles de la Polynésie française font partie du programme de surveillance radiologique 2019-2020 - © LESE/IRSN

 En Polynésie française, les niveaux de radioactivité mesurés dans les différents milieux – atmosphérique, terrestre et marin – sont dans la continuité de ceux des années antérieures, indique le bilan radiologique 2019-2020. Ils sont très faibles : environ 0,1 µBq/m3 dans l’air, 0,1 à 1 Bq/kg dans les denrées alimentaires et dans les sols. Cette radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137. La dose efficace annuelle pour les adultes de Tahiti est d’environ 1,4 mSv/an, hors exposition médicale. La part de la radioactivité artificielle est de l’ordre de 0,1 %. Résultats accessibles au public La réalisation depuis 2015 des inventaires de la radioactivité dans les sols des îles hautes – Marquises, Australes, Société et Gambier – permet d’évaluer la rémanence du césium 137, des plutoniums 238, 239 et 240 et de l’américium 241. Elle aide à caractériser l’origine de la radioactivité et à déterminer la proportion des retombées globales sur l’hémisphère sud et celle des retombées locales, dues aux essais français d’armes nucléaires.  
Ces résultats montrent une composante locale plus importante pour les îles de Raiatea et des Gambier que pour les autres îles hautes étudiées. Ainsi, aux Gambier, 90 % des retombées en plutonium résultent des essais nucléaires atmosphériques de Moruroa et de Fangataufa, menés entre 1966 et 1974. Depuis 2020, les résultats des mesures en Polynésie française sont accessibles au public sur le site du Réseau national de mesures (RNM).  

*Bilan de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française en 2019-2020.  

LC-TF_52_Polynésie_visuel_bas
Prélèvement d’aérosols à Vairao, presqu’île de Tahiti - © LESE/IRSN
Parent
Thème