Imagerie médicale : quelle est l’exposition de la population française ?

Introduction
Près de 43 % de la population française bénéficie d’un ou plusieurs examens d’imagerie médicale diagnostique – radiologie, scanner… – en 2022.
Parmi les examens d'imagerie médicale, le scanner (ici, à l'hôpital Bicêtre, dans le Val-de-Marne, en 2022) représente environ 15 % des actes, mais reste celui contribuant le plus à l’exposition aux rayonnements ionisants de la population. - © Philippe Dureuil/Médiathèque IRSN

Près de 43 % de la population française bénéficie d’un ou plusieurs examens d’imagerie médicale diagnostique – radiologie, scanner… – en 2022. Si l’imagerie apporte un bénéfice pour les patients, elle est cependant le principal contributeur à l’exposition aux rayonnements ionisants d’origine artificielle. Il est donc important de l’estimer régulièrement. C’est l’objectif de la 5e édition du rapport Expri sur la population générale. Quels sont les principaux constats ? 
La fréquence des actes en 2022 baisse d’environ 8 % par rapport à 2017, principalement du fait d’une diminution de 19 % des actes de radiologie conventionnelle. Les fréquences des actes en scanner et en médecine nucléaire diagnostique augmentent de 11 et 22 % respectivement. La dose efficace moyenne individuelle augmente légèrement : 1,57 mSv en 2022 contre 1,53 mSv en 2017. Le scanner représente peu d’actes (15 %) mais reste la modalité contribuant le plus à l’exposition de la population (75 %).
Le rapport est édité par l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection¹ (ASNR). Il s’adresse principalement aux professionnels de santé mais également au grand public. Il constitue un baromètre des expositions médicales diagnostiques. Ces données seront intégrées au bilan 2020-2024 de l’exposition de la population française aux rayonnements ionisants – de toutes origines – établi par l’ASNR. 

1. Depuis le 1er janvier 2025, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sont regroupés au sein d’une nouvelle entité : l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).

Contacts

Julie SAGE
physicienne médicale
julie.sage@asnr.fr

Célian MICHEL
physicien médical
celian.michel@asnr.fr

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Urgence radiologique : un nouveau moyen de mesure de la contamination interne est disponible

Introduction
Autonome, léger et facile à transporter auprès du public pour estimer une éventuelle contamination interne, ce nouveau dispositif pour réaliser des mesures anthroporadiométriques est désormais opérationnel. En cas d’urgence radiologique ou nucléaire, l’Institut évalue la situation et déploie à proximité de l’accident des véhicules-laboratoires équipés pour ce type de mesure.
Le dispositif Syalma (dont le prototype est visible à droite) est destiné à remplacer progressivement une partie des véhicules actuellement utilisés (à gauche). - © Arnaud Bouissou/MEDDE/Médiathèque IRSN / Jeanne Loyen SMERI/Pôle Santé et Environnement/IRSN / © SMERI/Pôle Santé et Environnement/IRSN

Autonome, léger et facile à transporter auprès du public pour estimer une éventuelle contamination interne, ce nouveau dispositif pour réaliser des mesures anthroporadiométriques est désormais opérationnel. En cas d’urgence radiologique ou nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) évalue évalue la situation et déploie à proximité de l’accident des véhicules-laboratoires équipés pour ce type de mesure. Pour les enfants et les personnes à mobilité réduite ne pouvant se déplacer à l’intérieur de ces véhicules, ce nouveau dispositif est plus adapté. Dénommé Syalma, il est constitué d’un support ergonomique qui convient à tout type de morphologie, et équipé d’un système de détection gamma conçu pour la thyroïde et le corps entier. Il comporte un logiciel d’acquisition, d’exploitation et de pilotage des mesures. Cette invention est brevetée. Syalma est destiné à être produit en plusieurs exemplaires et à remplacer progressivement une partie des véhicules actuellement utilisés. Il permettra le déploiement simultané de plusieurs systèmes modernisés pilotés par un unique poste de commandement dans un espace qui lui aura été réservé – un gymnase par exemple. Son premier usage sur le terrain est prévu lors des exercices de crise nationaux de l’année 2025.

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Incendies de grande ampleur dans des territoires contaminés : quelles seraient les conséquences en France ?

Introduction
L’exposition de la population française aux masses d’air marquées par les incendies en 2020, touchant l’environnement fortement contaminé de la centrale de Tchernobyl, a été négligeable. La récurrence de ce genre d’événement amène l’Institut à imaginer ce qui pourrait arriver de pire en la matière.
En avril 2020, un feu de forêt brûle près de la centrale de Tchernobyl (Ukraine) à l’intérieur de la zone d’exclusion. Les mesures et modélisations des masses d’air contaminées confirment qu’il n’y a pas eu d’impact environnemental et sanitaire en France. - © Ukrainian Police Press Office via AP/SIPA

L’exposition de la population française aux masses d’air marquées par les incendies en 2020, touchant l’environnement fortement contaminé de la centrale de Tchernobyl, a été négligeable. La récurrence de ce genre d’événement amène l’Institut à imaginer ce qui pourrait arriver de pire en la matière.

Des spécialistes des transferts dans l’environnement et en radioprotection étudient deux scénarios. Le premier est la conjonction d’un incendie brûlant toute végétation autour de la centrale ukrainienne et d’une météo particulièrement défavorable amenant directement les masses d’air vers la France. Le deuxième est le cas d’un incendie survenant en France, sur une des zones les plus touchées par les retombées de l’accident de Tchernobyl : zones très localisées dans les Vosges, la vallée du Rhône, la Corse…

Les conséquences de ces scénarios pourraient être brièvement mesurables dans l’air et dans les denrées. Quoi qu’il en soit, les doses que recevraient la population et les pompiers français – toutes expositions confondues – resteraient de l’ordre du millionième de la dose considérée comme acceptable pour le public, 1 millisievert.

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Exposition professionnelle : des inspecteurs formés au logiciel Cidrre

Introduction
En 2024, le bureau d’études et d’expertise en radioprotection de la population de l’IRSN anime une session de formation des membres de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) afin qu’ils développent leur connaissance sur l’outil Cidrre. Ils effectuent en effet des inspections de radioprotection dans le domaine médical : centre hospitalier, clinique privée… Cette formation contribue à l’amélioration de la radioprotection des travailleurs de l’assainissement.
Le logiciel Cidrre estime l’exposition aux rayonnements ionisants des professionnels qui travaillent dans les systèmes d’assainissement des eaux usées, comme les égoutiers. - © Sophie Debove/Istock

En 2024, le bureau d’études et d’expertise en radioprotection de la population de l’IRSN anime une session de formation des membres de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) afin qu’ils développent leur connaissance sur l’outil Cidrre. Ils effectuent en effet des inspections de radioprotection dans le domaine médical : centre hospitalier, clinique privée… Cette formation contribue à l’amélioration de la radioprotection des travailleurs de l’assainissement.

À quoi sert Cidrre ? Il estime l’exposition aux rayonnements ionisants des professionnels qui travaillent dans les systèmes d’assainissement des eaux usées. Ces personnels peuvent exercer leur activité à proximité de rejets radioactifs provenant de laboratoires médicaux, de recherche ou de services de médecine nucléaire. Cidrre estime la dose qu’ils sont susceptibles de recevoir1. Développée2 par l’IRSN, l’application est mise à la disposition, par internet1, des services de médecine nucléaire, des laboratoires et des gestionnaires de systèmes d’assainissement, soucieux de la santé de leur personnel. Les services hospitaliers et les laboratoires s’assurent que leurs rejets ne représentent pas un risque sanitaire en aval.

INFOGRAPHIE - Mesurer l'exposition des personnels avec Cidrre : comment ça marche ?

Un service de médecine nucléaire de taille moyenne effectue environ 7 500 actes d’imagerie médicale et de traitement par an. Il en résulte des déversements radioactifs dans les égouts de l’hôpital. Dans les réseaux d’assainissement, du personnel est en contact avec ces radionucléides. Avec l’application Cidrre, cette exposition est mieux connue.

1. https://cidrre.irsn.fr/

2. Cidrre est lancée à l’initiative de l’ASN. La méthode mise au point a été validée par un groupe de travail comprenant l’IRSN, des représentants des services de médecine nucléaire et des gestionnaires de réseaux d’assainissement.

 

Contact

Éric Blanchardon

eric.blanchardon@irsn.fr

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