L’accès aux plateformes de recherche expérimentales est facilitée grâce au projet Offerr

Introduction
Quel est l’intérêt de mettre à la disposition des scientifiques le catalogue Offerr1 répertoriant 180 installations expérimentales de recherche européennes dans le domaine du nucléaire ? Pour Philippe Nérisson, ingénieur, c’est un outil qui facilite la mise en relation avec des équipes qui travaillent sur des infrastructures similaires ou complémentaires à celles de l’Institut. Pour ses recherches sur la rétention des aérosols par barbotage, un partenariat s’est mis en place avec un centre de recherche finlandais. Deux plateformes d’essais, une dans chacun des deux pays, sont utilisées.
Le catalogue Offerr répertorie 180 installations expérimentales européennes dans le domaine du nucléaire. Il permet aux chercheurs et aux ingénieurs de choisir la ou les infrastructures avec lesquelles ils souhaitent travailler. - © Copyright SNETP

Quel est l’intérêt de mettre à la disposition des scientifiques le catalogue Offerr1 répertoriant 180 installations expérimentales de recherche européennes dans le domaine du nucléaire ? Pour Philippe Nérisson, ingénieur, c’est un outil qui facilite la mise en relation avec des équipes qui travaillent sur des infrastructures similaires ou complémentaires à celles de l’Institut. Pour ses recherches sur la rétention des aérosols par barbotage, un partenariat s’est mis en place avec un centre de recherche finlandais. Deux plateformes d’essais, une dans chacun des deux pays, sont utilisées.
Même écho de la part d’Anne-Cécile Grégoire, chercheuse spécialisée en chimie. Pour des travaux destinés à la conception et la fabrication d’un nouveau dosimètre neutrons à base de tellure – au sein du projet Tifany –, un partenariat est créé entre trois équipes, basées en France (à l’IRSN et au CEA) et en Slovénie (à l’institut de recherche JSI). Trois installations appartenant à ces trois établissements seront successivement utilisées pour réaliser les essais.
Lancé sous l’égide de la Plateforme technologique pour une énergie nucléaire durable (SNETP), Offerr réunit dix-sept partenaires européens, dont l’IRSN. Il constitue un réseau d’infrastructures de recherche expérimentales, facilite l’accès aux scientifiques et étudiants, et contribue au montage de projets de recherche sur ces installations.

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Femme enceinte et radiothérapie : un fantôme pour estimer l’exposition du fœtus

Introduction
Lorsqu’une femme enceinte est traitée par radiothérapie, quelle est la dose reçue par le fœtus ? Comment la réduire ? Ce sont ces questions cruciales que se posent les praticiens lors de la prise en charge de ces patientes. Aujourd’hui, une étude menée par des experts de l’IRSN permet d’y répondre grâce à un fantôme anthropomorphique1 de femme enceinte. Les premiers résultats sont utilisés dans différents centres de lutte contre le cancer, notamment le centre Georges-François-Leclerc, à Dijon (Côte d’Or), où l’exposition d’un fœtus a ainsi pu être divisée par deux.
Magali Édouard, chargée d’expertise en radioprotection médicale, effectue des mesures à la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) pour évaluer la dose fœtale reçue quand une femme enceinte est traitée par radiothérapie. - © PSE-SANTE/SER/Unité d’Expertise en radioprotection Médicale (UEM)

Lorsqu’une femme enceinte est traitée par radiothérapie, quelle est la dose reçue par le fœtus ? Comment la réduire ? Ce sont ces questions cruciales que se posent les praticiens lors de la prise en charge de ces patientes. Aujourd’hui, une étude menée par des experts de l’IRSN permet d’y répondre grâce à un fantôme anthropomorphique1 de femme enceinte. Les premiers résultats sont utilisés dans différents centres de lutte contre le cancer, notamment le centre Georges-François-Leclerc, à Dijon (Côte d’Or), où l’exposition d’un fœtus a ainsi pu être divisée par deux.
Comment cette avancée a-t-elle été possible ? L’IRSN est régulièrement sollicité pour aider les professionnels de santé et collabore en ce sens avec l’équipe de physique médicale du GHU Pitié-Salpêtrière (APHP, Paris). Dans le cas de femmes enceintes traitées par radiothérapie, ce sont les questions de la dose reçue par le fœtus à ne pas dépasser et sa mesure, et donc le fantôme à utiliser, qui reviennent. Actuellement, pour évaluer cette dose, il n’existe pas de fantôme commercialisé adapté. Aussi, dans le but d’émettre des recommandations pratiques pour les centres de cancérologie et afin d’être le plus réaliste possible, l’IRSN a développé un fantôme de femme enceinte permettant d’évaluer la dose durant les trois trimestres de la grossesse. L’approche retenue est l’impression 3D de ventres de différentes tailles pouvant être apposés sur un fantôme classique de femme. Les dimensions du ventre sont déterminées à partir de références gynécologiques sur la hauteur utérine en fonction du stade de grossesse.

Pour évaluer la dose reçue durant les trois trimestres de la grossesse, l’IRSN développe un fantôme de femme enceinte en apposant des ventres de différentes tailles imprimés en 3D sur un fantôme classique de femme. - © PSE-SANTE/SER/Unité d’Expertise en radioprotection Médicale (UEM)

L’expertise et les différents moyens techniques de l’IRSN permettent de valider les propriétés de la résine utilisée pour rendre compte des interactions des rayonnements employés pour le traitement avec le corps de la femme enceinte et de comprendre l’impact des paramètres de traitement sur la dose fœtale. 
En complément, des mesures directement effectuées sur la patiente prise en charge au centre de Dijon ouvrent la voie vers d’autres travaux pour la radioprotection du fœtus lors de traitements par radiothérapie pour aller vers des recommandations sur le réalisme nécessaire du fantôme à utiliser pour estimer la dose fœtale.  

 

1. En radiothérapie, ces objets tests sont couramment employés pour permettre de régler les appareils ou encore d’évaluer la précision des traitements délivrés. Leurs propriétés vis-à-vis des interactions des rayonnements ionisants employés pour le traitement sont choisies pour être similaires à celles d’un patient.

Contacts

Magali Édouard, magali.edouard@irsn.fr
Unité d’expertise en radioprotection médicale, rpmed@irsn.fr

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Comité d’éthique de l’IRSN : quel est son rôle ?

Introduction
Garantir une utilisation responsable des animaux pour les recherches de l’Institut est une des missions du Comité d’éthique en expérimentation animale de l’IRSN (C2EA-IRSN). C’est dans cet objectif que trois à quatre fois par an, lors de réunions plénières, ses membres évaluent les projets présentés par les chercheurs.
Le Comité d’éthique en expérimentation animale de l’IRSN garantit une utilisation responsable des animaux pour les recherches. Ici, sur le site de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), chaque rat est pesé lors du changement et du nettoyage des cages. - © Francesco Acerbis/Médiathèque IRSN

Garantir une utilisation responsable des animaux pour les recherches de l’Institut est une des missions du Comité d’éthique en expérimentation animale de l’IRSN (C2EA-IRSN). C’est dans cet objectif que trois à quatre fois par an, lors de réunions plénières, ses membres évaluent les projets présentés par les chercheurs. Pour ces derniers, c’est un moment d’échange utile pour se questionner sur leur modèle expérimental, le design des expériences, mais aussi la prise en compte des principes éthiques et du bien-être animal. Cela les conduit parfois à améliorer certains aspects de leurs projets. Les avis défavorables rendus sont très exceptionnels.
Ce comité est composé d’une vingtaine de membres – personnel de l’Institut et personnalités externes. Chacun apporte son expertise et une réflexion éthique commune est menée.
Depuis vingt-cinq ans, il accompagne les équipes de recherche et il a évalué plus de 300 projets avec indépendance et impartialité dans le souci commun de faire avancer la science tout en préservant le bien-être animal. Il renforce la crédibilité des recherches in vivo de l’IRSN vis-à-vis notamment du grand public. Le ministère chargé de la Recherche a reconnu l’appui apporté par le comité à l’occasion de l’audit mené fin 2023.

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Crédit d’impôt recherche : l’Institut est agréé

Au Laboratoire de radiochimie à Fontenay-aux -Roses (Ile-de-France) , des recherches sont menées sur la décontamination de la peau exposée à l’uranium. - © Noak/Le bar Floréal/Médiathèque IRSN

Les dépenses des industriels pour des activités de recherche et développement (R&D) sont éligibles au Crédit d’impôt recherche (CIR) depuis le 1er janvier 2022. Ceci à condition qu’elles soient réalisées par des organismes titulaires d’un agrément délivré par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). L’IRSN a été agréé par le MESRI pour dix ans.
Ce crédit d’impôt soutient les activités de R&D des entreprises, quel que soit leur secteur ou leur taille. Certaines, engageant des dépenses de recherche fondamentale et de développement expérimental, peuvent en bénéficier et les déduire de leur impôt. Les recherches menées au sein de l’Institut sont largement partenariales, avec des structures institutionnelles, académiques et industrielles. Deux exemples : une cloche de protection pour la découpe laser d’un site en démantèlement et une crème pour décontaminer la peau exposée à l’uranium. Cet agrément participe à la reconnaissance de la qualité scientifique des recherches que mène l’IRSN.

Contact à l’IRSN 

isabelle.guyot@irsn.fr ou via le formulaire https://nrd.irsn.fr/Contact 

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Lésions radio-induites : les étapes à franchir pour utiliser les vésicules extracellulaires en thérapeutique

Introduction
L’efficacité des vésicules extracellulaires (exosomes) pour la réparation des lésions radio-induites est démontrée par de nombreux travaux de recherche.
Les exosomes sont des vésicules de 30 à 100 nm déversées par une cellule dans son environnement. Voici comment elles se forment.
Radia Tamarat, experte en radiopathologie à l’IRSN. - © Collection privée

L’efficacité des vésicules extracellulaires (exosomes) pour la réparation des lésions radio-induites est démontrée par de nombreux travaux de recherche. Ces vésicules de très petite taille – environ 100 nanomètres – sont des messagers intercellulaires qui permettent la revascularisation d’un tissu irradié et stimule la cicatrisation. Leur utilisation est envisagée pour des complications de radiothérapie – intestinale, cutanée… – ou en cas d’accident nucléaire de grande ampleur. Quelles sont les étapes à franchir afin qu’elles soient utilisées comme traitement chez l’homme ? Cinq à dix années sont encore nécessaires.
Des études précliniques doivent préciser leur efficacité chez l’animal et démontrer leur innocuité. Des essais sont en cours à l’hôpital Marie-Lannelongue, au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), sur un modèle de lésions radio-induites chez l’animal (cochon). Des essais devront être menés pour élaborer différentes formulations – gel, solution injectable lyophilisée… – adaptées aux différents types de lésions. L’objectif est aussi de disposer de biobanques pour le traitement d’un grand nombre de victimes en cas d’accident d’ampleur.
Le challenge reste la standardisation de la production de ces vésicules à grande échelle.

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